Board logo

Les plus grandes phases de Chill
Alphonse.D - 7/5/2005 à 13:27

Ca fait un moment que je voulais le poster. Comme je l'ai déjà dit, pour moi (et pour beaucoup), Chill reste et restera la meilleure plume du rap français. Personne ne peut écrire comme lui, son écriture est d'une beauté comparable à celle d'un poète.

Je propose ici que chacun cite des phases (entre 2 et 4 mesures) de chill qui l'ont traumatisé, en donnant si possible la raison (ce qu'ils aiment dans la phase).

Je commence avec ces quelques passages:

>> Tout d'abord je commence en citant ce passage du morceau "bouger la tête" sur l'école bien sûr, qui m'a donné l'idée de ce fil. Chill, sur une phase qui démonte au niveau du son, décrit magistralement (c'est là qu'on voit le talent!) ce phénomène bien connu de l'amoureux de rap: l'impossibilité de ne pas bouger la tête de bas en haut quand on entend un son qui frappe.

"Indépendante la tête, elle s'agite
Brise un aspect statique, chute vers le bas comme une blague tragique
Sous les basses vibre la toiture
Et les types sont des bandes de clebs sur la plage arrière des voitures"

C'est complètement choquant!! ("chute vers le bas comme une blague tragique".......elle tue ou non la comparaison????!!!!)


>>La 2ème que je vous propose, je l'ai cité sur un autre fil, est un modèle d'écriture aussi. Sur le morceau "N(Haine)" avec Nuttea:

"On t'racontera qu'j'suis un despote, en dépit d'ça, tu goberas p'tetre c'dégeuli d'ex-potes brut fissa, mais l'oeil du vrai reconnaît l'ex-fauve, moi j'suis pas un nouveau riche, mec j'suis un ex-pauvre"


>>Sur 24h à vivre. Niveau son, elle frappe pas autant que les autres, mais c'est le morceau qui veut ça (morceau calme, instru lente, posée). Niveau écriture, on voit très vite le niveau par contre:

"24 heures à vivre c'est court, merde
c'est que, j'veux qu'tu t'rappelles ces matin où on matait Aladin sur le sofa tous les deux"


>> Enfin je finis en lachant 3 phases (2 se suivent) construites sur le même modèle (modèle classique de rime mais qui fait très mal et chill montre qu'il le maitrise à la perfection)

le modèle en gros c'est :
xxxxA, xxxxxxxxA, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxA


>"demain c'est loin"
"rires ininterrompus/ arrestations impromptues/ maires d'arrondissements corrompus/ marcher sur les seringues usagées/ rêver de voyager/ autoradios en affaire lots de chaines arrachés/

>"la face B"
"sarchastique/ textes sur du plastique/ 100 personnes maximum mais c'était fantastique!/


Voilà pour cette première raffale.




nosfe - 7/5/2005 à 17:45

j'voulais dire:
"adulte a 9 ans, j'ai fumé ma jeunesse la j'nie regretté cette perte, j'nie, mais j'compte 7 ans de gachi et tant boen qu'mal j'me dresse"
j'pense que beaucoup ciomprendront pourquoi c'est de loin une de mes préféré




nosfe - 7/5/2005 à 18:08

"Je pose du verbe sur un papier,
Compose des textes et les scande; oui ma langue est deliée,
mon délit est de parler haut.
Relater ce que mes consorts n'exprimeront jamais dans un micro."
ca niveau écriture :°) je pense que ca se passe de comentaire (c de "dangereux" sur l'ecole même si je pense pas que ce soit a piene de le précisé lol)


City-zen - 8/5/2005 à 07:17

Laches
"L'esprit est la chose la plus dramatique a perdre car la valeur d'un homme se mesure au poid de ses pensées"

sinon
"Une piece remplit de vieu chanvre passeport pour le reve il me semble"


cyrille99 - 8/5/2005 à 07:51

Moi, moi

Bad boys de Marseille:

« Ma philosophie est telle un saule, s'élève vers les Cieux pour replonger plus bas vers le sol »


petepop69 - 8/5/2005 à 10:38

''Ces gens sourient avec une suffisance qui n'a d'égal que l'insuffisance de leurs connaissances''
Pharaon reviens

Celle la est longue mais elle vaut la peine detre dit
''Dans la soie d'Samarcande, j'envelopperai mes douces pensées pour vous
Et votre mère panserait toutes mes blessures au cœur d'mon âme et ma chair
N'voyez pas l'univers, comme une frontière entre l'sombre et le clair
Le sabre et le clair, catégories, des classes comme le notaire et le clerc
J'poserai au-dessus d'vos têtes un bouclier fait d'cuivre et de fer
Où Dieu scellera notre union éternelle comme le tonnerre et l'éclair
J'dépose ma vie à vos pieds j'n'en ai qu'une elle est chère.''
''Cette strophe, bien plus qu'une lettre vulgaire
Révèle une différence majeure, comme celle existant entre le sable et le verre''
Mes SOleils et mes lunes

celle la nest pas complexe ou tellement bien écrit mais elle est tellement vrai!!!!
''Y'a pas mille ans mais assez d'temps pour que je voie le changement
De ceux qui écoutaient des merdes et se branlent sur le Hip-Hop maintenant''
Intro - Sol Invictus

pour l'instant c'est ca mais il y a en trop d'autres qui ne me viennent pas en tete pour l'instant


trowa - 8/5/2005 à 19:21

sur "QU'EST-CE QUE J'AI APPORTé AU RAP DEPUIS L' DéBUT"
Trop d' Mcs parlent tant d' rues à croire qu' c' est des SDF.
On m' mate et parle de fric
On se dit " Et c' connard ! "
Mais j' traînait sans sous, sale tête cramée dans une ascona
Et m' voilà encore plus fort, flippant comme Ebola
J' déboule à 10h du soir à la manière du Esbola


trowa - 8/5/2005 à 19:25

NON en faite dsl mais jmé carrement le couplet car le vie il tue.Et en plus on vois bien la N qu'il porte a la FF ou je me trompe ??


trowa - 8/5/2005 à 19:26

10 ans qu' mon point fort
C' est comme le squad
Basque d' la base de ma stratégie
Commence là où ils s' flasquent là
Chaque jours j' prie
J' fais face à des basses menaces
Inscrit à l' école de la vie, style shlas tenace
On crache sur mon blaze
En duo Akh est naze, t' es fou, l' Rap est mal
Y' a autant d' toubibs dans c' time qu' chez les " ask-naze "
Monte ce bit comme on chevauche Pégase
Plus jeune, j' ai fait mes classes
Ecoutant les premiers maxis d' Nasty Nas
A Stuttgart ils s' disent " was is das ? "
C' est rien, c' est juste mon crew pénétrant par effraction par l' vasistas
Camouflage, avec un air d' roi Midas
Mais l' front d' libération d' Mars draine plus de pompes qu' Adidas
J' Rappe pas pour épater des chiquitas
Passe, j' arrive quand même
Dégaine latine au style manitas
Sur vinyles j' suis pas l' Roi Midas, mais j' écris des fonky rimes
Sur feuille blanche tachée d' paritas
J' vole personne, j' fais mon biz sur bit relace
Alors j' change de bouche comme un projet véritas
On m' mate et parle de fric
On se dit " Et c' connard ! "
Mais j' traînait sans sous, sale tête cramée dans une ascona
Et m' voilà encore plus fort, flippant comme Ebola
J' déboule à 10h du soir à la manière du Esbola
Cap de base- ball à 180 c' est c' qu' on a
Et t' sais s' qu' on est après 15 ans d' métier ?
Un spray d' Rexona (Pchhtt..)
Un coup d' frais dans l' Rap
Sujet y' a pas bésef'
Trop d' Mcs parlent tant d' rues à croire qu' c' est des SDF
J' vise personne en particulier, à c' qui sont là
T' sais à Marseille j' tape juste dans l' tas d' enculés qu' on a
Chirurgicale, chaque frappe au microphone
Allie tronches pendues au fil et pleutre au mat, dans l' âme elle s' hommage
J' passe du bon temps et puis j' m' enskinne, ya, sur maracas
Narre la casse, d' une enfance avec des barres à basses
Sans béret basque et affranchi d' la blédina
La France nous fait trembler du centre de Mars, la médina
Et qui s' mange plus de tartes dans la gueule que Tina ?
Toujours les mêmes gars
Tous vivent ici, une image de pinaille
Dans l' trou on débusque les p'tites fouines
Langue fourchue, c' que j' apporte au Rap
Un bit qui tape et une rime zouina


Alphonse.D - 9/5/2005 à 11:20

oui voilà, même s'ils ne sont pas explicitement cités, ça ne fait pas de doutes (au fait, à ce sujet, le passage sur N(haine) est le dernier passage entièrement consacré à cette histoire, mais les allusions se poursuivent encore ici ou là)

Une autre phase sur l'école sur le "côté obscur" :

"[...] éronnés, brise les traitres de la tête au perronet, par la peur, l'ennemi reste schlérozé"


> "le marécage" avec bambi cruz

"des jets de mots, des jets de plume, des jets de pensée, tu penses bien que si l'INSEE recensait les MC tu serais pas relancer, romancée......"


chill du 06 - 9/5/2005 à 17:30

j'adore la musique Paese dans sol invictus et surtout les deux premieere phrase
"Beaucoup d'gens nous détestent, ils voudraient être comme nous
Reconnaissons que dans l'monde y'en a peu classe comme nous les ritals"
et j'aime tros car il parlent de son paye d'origine l'italie et chui d'origine italienne puis al musique demonte voila!!!


City-zen - 9/5/2005 à 18:15

L'alibi des batailles, les conflits d'intérêt, les fanatiques braillent,
Les démoniaques raillent, l'homme n'est pas de taille.


Alphonse.D - 9/5/2005 à 22:39


quote:

L'alibi des batailles, les conflits d'intérêt, les fanatiques braillent, Les démoniaques raillent, l'homme n'est pas de taille.



Complètement d'accord.... je l'aurais mise. La façon dont il la sort, magique.


nit trash - 11/5/2005 à 11:43

"La vie est courte les délices du bonheur substanciels la mort frappe l'oiseau assassiné en plein ciel"

Mais aussi un bon paquet de "je combats avec mes démons" vraiment cette chanson est bourrée de phases qui tuent:" moi seul sur mon rocher je transpire dans ma lutte sans merci pour mieux lui obéir je combats avec mes démons" et "Laconique car l'excès mène au scandale
Un spartiate traversant le désert du silence en sandales "


Alphonse.D - 11/5/2005 à 14:35

Deux phases de la "face b" :

>> "C'est du nouveau son qui frappe dans tes woofers
Pas un discours d'esbrouffeur, qui confère cette couleur à tes boomers
Les boeufs badent Balla, les stressés croient en Pasqua
Les FAF deviennent fadas, Akhenaton nick hâla "


>>"Je fonce, avec fougue, dans le fond du microsillon
Nous sommes des Attilas: ce sont des sons que nous pillons
J'aime, je respecte les artistes que je sample obsédé
Par la destinée du vinyl alors the CD"


igrek-air - 12/5/2005 à 17:44

hors sujet -> nosfe t'es turque ?


Alphonse.D - 12/5/2005 à 23:27

non il est français mais tout comme moi c'est un passionné du maitre Ceza!!


serval - 13/5/2005 à 16:58

Voila des textes d'Akhenaton que je trouve excellents...

Nuits à médine.
(Featdad PPDA)

DADOU
Plus d'attitude fast-food attitude african food
Taxi brousse peau de léopard c'est nous les Boys in the Wood
Le bloc c'est pas ma case ni mon fleethood
L'espoir se noue dans mes racines

AKH
A l'opposé d'l'apologie du Smith et Wesson, nuits à Médine
Dans un délire de Klaxon, ici le glas sonne,
Nos paroles comme des statues d'cire qu'on façonne, balisant
L'histoire d'un panaché d'antiques souvenirs

DADOU
Si le rêve tarde à venir t'occupe le coq on le taille
Si la distance coupe nous on met le feu on se taille
Qu'on se taille d'ici qu'on aille du bagne au pagne
Plus de pays de cocagne, mec, c'est de la paille à la paille

AKH
Le diable a pénétré nos foyers en jeans baggy
L'Uma s'est noyée avec la science choyée par Al-Mahdi
Qu'est-ce qu'il nous reste comme trésors ? Des pierres, de l'or
Non, les cris éclatants de tous ces gosses pleins d'vie

DADOU
Fais pas le caïd avec ton Smalto hein !
Y'a pas de cailloux sous tes semelles vie de bandit, hé !
Les p'tits de quoi ils se mêlent merde
Tous les jours sapé comme à laid à compter les briques que père porte sur chantier aride

AKH
Au bled c'est débrouille et démerde, on s'tape de l'Europe des 15 d'merde
Et d'leur concept néo-colonial, si les piaules sont pas finies
Ici c'est Naples bordel ! Chaos colossal, bien loin
D'leur rhétorique et de leurs sornettes

DADOU
Non dis pas que ta patrie ne m'a pas trié
Au jeu de l'intégration Chill (AKH :"on s'est fait griller")
Du peuple des honneurs bâtisseur de pyramides
On passe au peuple de la zone bat glock pyromane

AKH
Un temps pour dire, un temps pour prier, ma vie fait vriller De Villiers
Dans l'noir c'est la foi qui m'fait briller, pas les billets
Assis, à observer l'horizon, le ciel : toile d'étoiles irisées
J'manipule les secrets tel un templier, comme au temps
Des razzias, mon peuple au sommet d'son art
D'la guerre, conquérant un quart d'la terre
En arrivant ici trouvèrent des hommes avec des peaux d'bête
Stop les clichés sur mon compte, mec, ce serait trop bête

Refrain (x2) :
AKH et DADOU
Décris-moi la vie, j'n'y capte un traître mot
Est-ce moi ou suis-je en face là d'un maître sot,
Nuit à Médine, dans le célèbre turf des mecs chaud
Paradoxalement, les mêmes recto verso

AKH
J'botterai l'cul d'ces bouseux, comme on donne la médecine
A ces pouilleux, qui l'entravent aux mains d'laboratoires
Qui m'sortent pour m'baillonner des lois, des moratoires,
La Street mon oratoire, et moi l'observateur visant l'échappatoire

DADOU
Rien de pire que l'Amérique provocant dans nos rues l'amer trique
Tous veulent speak mec là bas le rap sniff et leurs mères s'piquent
Rien de pire que l'amer fric mec l'Afrique c'est ma life et mon art nike Nike

AKH
Ici des vies s'arrêtent brutalement personne ne s'en étonne plus tellement
La course à l'achat d'la BM, putain d'brute allemande
J'descend mon âne(DADOU : " et moi d'mon bananier "), mais maintenant
Faut être rudement plus futé pour nous bananer

DADOU
Dans ce foutu bled man où ne pousse que l'ombre de nous-mêmes
Culture de racaille pas sûre que c'est la bonne méthode man
Trop de gars se défoncent sur la corde raide man
Sale pointure d'mauvaise graine sur terre pleine de haine

AKH
Œil clos, gorge serrée, pression, crache le venin dans les live sessions
C'est récession, ici, l'évolution c'est une impression diffuse
Le rap s'diffuse et les balles des abrutis fusent
Dans tes soirées, dis-moi de quel côté sont ces enfoirés

DADOU
Trop longtemps le cul posé chez les déracinés à calciner leur
Plonger dans leur gamberge et semer le berger
Au clair de leurs tunes passez-moi l'enclume et le maillet
Que je pète leur bouclier

AKH
Parfois mon fils est soucieux, demande pourquoi, j'ai cette face émaciée
Mon chéri, c'est rien, j'sors du brasier, la rue m'a gracié
Grâce à Dieu, j'peux m'voir dans une glace
Ma parole, la vie d'ma race elle est d'acier.

DADOU
Si ici j'ai l'étiquette mesquine j'viens pas jouer les mecs saints
Pour des mecs sales qui n'ont pas voulu de moi en médecin
Mets dessus l'tas de frères plein de sang qui purgent et plaident sans avocat
Cheitan à la barre des juges
Façon l'Erika je noircis les Bob Ricard frère
Anesthésie de nazi qui bandent sur le cul de nos mères
Et quand sonnera le glas j'irai mourir à Médina
Là où le soldat inconnu porte le nom sur sa croix

Refrain


Gemmes
(feat bruizza)

Refrain :
Make um respect the gem uncore
Verbal wizedtry like merlin thats raw
Mental I make try cristal clear no flaw
Smoke and mirror niggas can't see me and that's all.
En secret On taille des gemmes, partenaire, encore
Des nerfs On jette leur gemmes, par terre, hardcore
C'qui compte c'est l'son que j'aime, parfaire assis sur mon siège
On taille des gemmes, on taille des gemmes partenaire

J'suis apparu un jour, tel une comète déchirant la ionosphère
Un style singulier, caractère d'un MC de la stratosphère
Atypique dans l'paysage musical, espèce en voie d'apparition
Chacune de mes apparitions fut drastique
Que dis-je radicale, 84 électro-beat dans l'walkman
J'feature dans les cauchemars de l'industrie comme Darkman
Une pierre d'Gaza, projetée par les gosses philistins de l'intiFada,
Une main tendue vers ses proches et qui n'en retire nada
Dans mes terres, déméter est morte, et les tours rongent les éthers
Jours après jours, la vision d'lendemains demeure un mystère
Blindage austère pourtant plein d'pères s'voient rentrer là-bas
Moi j'appelle c'bled à la vraie religion comme Balqs à Saaba
Regard dirigé vers l'Est j'pense à Bagdad et ses âmes
L'Europe s'manifeste mais qu'est ce qu'ils savent de l'Islam ?
Les clichés de culture, la maladresse d'Ali Baba, les oasis
Les femmes voilées et c'putain d' " ouvre-toi sésame "
A croire qu'une civilisation s'résume au Kebab, mon amertume met bas
Et ces drames sont contés en ces phrases,
On nous refuse les débats, tel un joaillier, j'taille ces gemmes en mon lab,
T'sais chaque homme a son heure gloire, donc voilà venu mon laps
J'rime pour le sable qui a porté les mots d'ces poètes arabes à mon cœur de glace,
Comme une flamme dans un pays boréal,
Où est ma place aujourd'hui dans cet univers ?
Paradoxal, comme la vue d'nos rues l'hiver
Et mon esquade paranormale s'emploie,
A écrire des rimes extra qui sortent hors de l'ordinaire
Attachées à ma vie, un livre, parcours extra-curriculaire
De choses simples se crée l'complexe,
Comme une Mosaïque diverses arabesques,
Et l'histoire transportée dans ces fresques

Refrain

Donne-moi une bonne raison d'renoncer à mon mic et mon sabre
Animé d'une verve, égale à celle du départ, non ce n'est pas le moët
Que je sabre, mais enfin tu m'connais pas depuis
J'lai déjà dit avant, mais quand j'ai commencé ptit y avait pas d'bruit
J'ai prêché dans les coins perdus, appelé le ciel a mon secours
Des signes sont venus me montrant ainsi qu'c'n'était point perdu
1000 illusions plus tard m'v'la dans les rames et gares
Prisonnier hagard d'un esprit étroit, mais à travers des pages,
J'compris qu'1 n'est pas 3, soleil noir,
Et Aïssa lui-même tourne le dos à la croix
Armé d'un spray d'krylon gerbant ma rage sur les façades crades
Cherchant dans la reconnaissance, l'alcôve où s'loge ma foi
Sauvé d'justesse par une méthode musicale, j'me poste là
Et observe le bal, translucide comme hallowman
Si c'est rude des fois, d'être un joaillier sur phonographe
J'souhaite, que ce soit une gemme, qu'mon stylo grave
Ne pas finir muré vivant, dans un sordide enfer carcéral
Où à l'angle d'une rue, étroite chuter le cœur truffé d'féraille
Ma zique s'joue le soir, poussé à fond d'cale dans les halls noir
Où l'regard fixé au plafond et l'dos collé au plumard
Quand nos rêves s'évadent, mon âme s'évase,
J'vois les étoiles et myriades
Si proches que j'peux en sertir mes bagues
Campagne massive gars, microphonique Iliade
Y'a pas d'pression pas d'gaz, pas d'cris, pas d'fusillade
Ici c'est Hip Hop land, où seuls les MC valables restent debout
Où l'habileté à rimer le sens et l'flow font un tout
Attelé à mon cahier dans mon atelier, mon encre une fraise
On taille des gemmes et pas des partenaires.

Refrain


Entrer dans la légende.

Guider sa vie sous l'phare de la victoire
Etre gravé dans l'marbre de l'histoire
Avoir une flamme à sa mémoire
Comme ces soldats inconnus
Marquer les esprits de mythiques exploits
En bref, entrer dans la légende

L'été j'avais des nuits d'fou, j'allumais les clopes, j'étais saoul de notes
Irraisonné dans ma tête, accroupi dans l'trou
Entouré de plein de vie, d'amour échoué
De rêves de gosse floués, de personnes proches écrouées
Style de mec sage, plein d'page dans l'cahier
Souvenir émaillé, flash détaillé
Soleil dans les yeux, équilibré posté dans le milieu
Seul un superstitieux prend le hasard au sérieux, fils
Pris dans l'train-train on s'prend plus tard à mentir
Pire, on s'donne un sens aux choses qui ne veulent rien dire
Dire que zélé, j'étais, finir dans une pièce scellée
Jamais, la peau est intacte mais l'cerveau zébré
La feuille vierge comme un cahier neuf immaculé
Acculé à l'extrême, j'vis ces jours désarticulés
Accusé de mille mots, tant pis j'ai pas récusé
Un peu usé, abusé à la longue j'deviens rusé
Excusez, j'ai carburé au t'es pas cap, t'as pas chiche
Je me suis jamais fais à l'ennui et au repas chiche
Dans cet état d'esprit, on refuse pas le bakchich
On essaye d'oublier en fumant des tchoks de haschich
En écrivant ces quelques ratures,
Pourquoi j'rappe sur des mélodies tristes,
Il faut croire qu'c'est ma vie, ma nature
Mon amertume crie à la face du monde,
A la faveur des ténèbres je vomis sur tous les fastes du monde
Demain me fais peur pourtant j'traine ma silhouette efflanquée
Et flanque des tannées aux girouettes
Car ceux qui tournent avec le vent perdent leur âme avec le vent
J'envoie mes vœux avec le vent vers le levant

Refrain (x2) :
Entrer dans la légende
Marquer les esprits de mon son, de mon sceau, de mon sang
Etre finalement quelqu'un, faut-il pour autant que j'parte à 30 ans
Dieu seul le sait, lui seul le sait

A la réflexion, ils critiquent mes génuflexions, mais seules comptent les actions
Introspection comme remède, une attitude neuve du torrent à la rivière de la rivière au fleuve
Dans la mer, molécules éparpillées, (le "A" : noyées, évaporées)
Retournement psychique dans les cieux
Sous forme d'un nuage chargé, pluies cycliques, effet du disque
L'âme purifiée revient sur terre tel un phœnix
Comme un prince bédouin, simplement, sans atours
Remplis d'amour pour la haine ou plein de haine pour l'amour
Degré d'élévation zéro, 90-180, 30 ans déjà, les anges me tendent la main
Fier, solide comme une pierre ; troquée cher pour une carrière
Machine arrière, j'noyais mon destin dans la bière,
Collapse dans l'temps, illuminé, soif de savant
Micro entre les dents, regard injecté de sang
Balbutiements, murmures, textes, style chaotique, alchimiste verbal
Architecte de rythmes psychotiques, pas déluré, dénaturé, trahit, incurvé
Intelligence cuvée passablement perturbé
Persuadé que le temps m'était compté sous cette forme
Ma foi était réduite, moyenne, puis énorme
Et conte mes versets, versant d'une adversité rude
Je chante ces mélodies par habitude
Chaque jour mon stress se laisse porter
Et la portée de ma vie est à la porte sur une portée de notes
Quand un rien peut tout faire voler en éclats
J'parade pour un dernier coup d'éclat

Refrain

Avoir existé entre mythe et réalité
Avoir son image pour dernier exemple, fossilisé pour l'éternité
Mes principes, des axiomes instaurés pour des générations entières
C'est pour l'humanité, enfin, c'est c'que j'aimerais
Entrer dans la légende



nosfe - 13/5/2005 à 17:47

le but c'&tai isoler des phases ..... copier coler un texte.....


nit trash - 13/5/2005 à 18:20

Super j'rie
Même si je sais tout de leur supercherie


Soza - 15/5/2005 à 13:03

Une que j'adore :
"à quoi ça rime deux rimes seules."


igrek-air - 15/5/2005 à 16:28

pourquoi j'rap ?
autant me demander pourquoi j'respire


City-zen - 15/5/2005 à 18:12

J'suis resté là à subir, jusqu'à c'que mon propre thorax m'écrase
Comme quoi, le silence de la douleur est parfois bien plus fort que le bruit de la rage


Alphonse.D - 16/5/2005 à 13:08

"parfois j'ai des nausées, et des soirs ma poitrine s'comprime, c'qui faut comprendre ou prendre des comprimés faut croire qu'j'déprime, j'te jure j'flippe"


Alphonse.D - 17/5/2005 à 19:52

"Fauché, sans occupation, il n'y a pas pire
Je ne possédais rien et je voulais fonder un empire
J'ai persisté, dit des trucs vrais ai été pisté
J'ai insisté et le groupe IAM a existé"


nit trash - 22/5/2005 à 17:02

Et là j'songeais qu'les lèch de la classe avaient peut-être raison
Que c'était moi le lâche


kimar13 - 22/5/2005 à 19:15

ennivré je compare l'ignorance au coma consequense je vit une bombe a retardement dans l'estomac


City-zen - 26/5/2005 à 19:14

"Spliff noir dans le cendar
Je sombre dans le mégotrip égoïste
Jette mes tripes dans la musique"


kimar13 - 26/5/2005 à 21:30

face au mince pensée nos coeur son vaste


Alphonse.D - 27/5/2005 à 13:44


quote:

Spliff noir dans le cendar
Je sombre dans le mégotrip égoïste
Jette mes tripes dans la musique



Carrement! tfaçon tout son passage sur Marseille Oran est fracassant. La façon dont il part déjà :"les vagues s'écrasent sur les roches...." fait assez mal!


City-zen - 28/5/2005 à 11:18

Mais ici, brave s’traduit mauviette, libéral ou soviet
Même merde aux arrières
Afro ou aryen, peut importe les barrières
Réussite est égale à carrière
Moi dans tout ça, jeune daron
J'essaye d’mettre de la couleur dans la vie d’mes gosses
Que l’horizon n’soit pas tout marron


Alphonse.D - 28/5/2005 à 15:36

" Hormis que j'étais le pilier de ce spot, j'ai niqué la carrière scolaire de pas mal de potes"


"L'eau a coulé depuis l'époque des polos frizz, à celle des Valstars envoyées dans les pare-brise"


City-zen - 28/5/2005 à 18:13

"Rien n'est plus noble qu'une cause juste opprécé acculé au mur derniere defence et mes mots blessés"


barodeure - 19/6/2005 à 21:40

demain c'est loin :

"le dos à un oeil car les eaux sont trufées d'écueille"

tellement juste


nosfe - 20/6/2005 à 09:55

"feu les reves gisent entéré dans la cours"


anesmy - 26/6/2005 à 21:14

Quand on n'a rien à dire alors vaut mieux s'taire...


pharaon - 27/6/2005 à 10:04

Je ne suis aps un nouveau riche je suis un ex pauvre.

Eh anesmy je connais tres bien Myriam....on se voit un de c 4?


jay-hut - 29/6/2005 à 08:56

Vois ma fureur d'vivre, fureur d'crier j'taime
Fureur d'voir un printemps superbe à nouveau fleurir
Roses sans épines, fragiles et douces à cueillir, en fermant son coeur
Tous les mots purs que j'voulais te dire


jay-hut - 1/7/2005 à 10:00

je me suis tellement effacé que j'en suis devenu transparent


Alphonse.D - 1/7/2005 à 12:35


quote:

je me suis tellement effacé que j'en suis devenu transparent



Bien vu jay-hut!

J'y pensé taleur justement, la phase entière d'ailleurs fracasse :

"le stress de moi s'emparant, sans guide, sans parent, j'me suis tellement effacé que j'en suis dev'nu transparent"


Alphonse.D - 21/7/2005 à 08:32

"Il manque la voix ?
Celle qui va dire deux phrases nazes
Et si elle chante faux Chillz l'armonize"

J'ai pas de face.



"Le rideau de fer du PMU cède, ils crochettent la serrure, aucune emmerde! Lorsqu'ils distinguent la caisse, ils sourient, ils se ruent, ce qu'ils ne savent pas c'est que le patron vit au-dessus! Merde! Le gadjo a une arme, il l'a charge, Tchik-pa! La balle éraffle l'épaule d'Icham! "

Un brin de haine.


kimar - 8/8/2005 à 01:35

j'sais pas ou je me situe
la vérité y l'on fouété si fort qu'elle ne cri plu


Jackal - 16/8/2005 à 08:43

une que j'aime dans mon texte le savon alchimiste verbal, architecte de rimes psycothiques"


Alphonse.D - 2/9/2005 à 16:41

"Ici les flics le savent
Dans les caisses les jeunes pompent la sono grave
J'suis photographe developpe des clichés sur du phonographe"


"Mais qu'en t'y pense fils y'a trop d'traces
Y'a trop d'crasse
Mais trop d'place plongée dans le flot
Brasse roulée l'été trop classe"


Marseille la nuit


jojo - 2/9/2005 à 17:42

M'appel chill j'suis pas ton frère et j'viens droit d'chez ma mère


R.Mess - 9/9/2005 à 15:51

bon sujet, le choix est vaste mais ca me donne envie de répondre, pour moi aussi akh à la plume la plus stylée du HH francais
en voici quelques unes parmi les meilleures à mon avis, y'en a plein d'autres mais je vous donne celles qui me passent par la tête à l'instant présent

revoir un printemps:
Revoir le rayon d'lumière, transpercer les nuages,
Après la pluie, la chaleur étouffante écher la tuile
Revoir encore une fois, l'croissant lunaire embraser la nuit
Embrasser mes anges, quand l'soleil s'noie
Faire du sommeil une terre vierge, converser dehors sous les
Cierges, revoir son sourire au lever quand j'émerge, sur
Au-delà des turpitudes, des dures habitudes de l'hiver
Peut être mon enveloppe de môme, abrite un coeur d'Gulliver
Revoir les trésors naturels de l'univers, douce ballerine
L'hirondelle fonde son nid dans mes songes, sublime galerie
A ciel ouvert, les djouns rampent à couvert, nous à l'air libre
Mais les pierres horribles, cachent souvent des gemmes superbes
Sous le couvercle
Revoir la terre s'ouvrir, dévoiler la mer
Solitaire dans la chambre, sous la lumière qu'les volets lacèrent
Impatient de l'attendre, c'printemps en décembre, en laissant
Ces mots dans les cendres, de ces années amères

Bronx River:
Voici nos valeurs, entre margelle et voie de gerage
On sait mieux que violence et peine se choisissent comme amarrage
Où dès l'enfance on croit normal d'entubé
ses camarades
Marasme ambiant, les autres nous cherchent, ouais on sort pour les marave
Deviner la perspective relève du miracle
Dans une merde d'invectives on a des vies de nouveaux pirates
Forcément le verbe devient notre arme
Les liures de notre oeuvre, maculées du sang des martyrs de notre art
Moi j'assemblais mes rimes, en cours ou à la cantine
Dangereux comme le A train de Washington Heights à Franklin
Observant dans mon coin je la mettait en sourdine
Puis ca se disait qu'un petit francais touchait sa bille à Brooklyn
etc, etc, etc...de toute facon j'aurai pû mettre la chanson dans sa totalité tellement c'est du travail d'orfèvre

je sais que j'ai pas fait court au niveau des citations je m'en excuse mais bon vous savez ce que c'est...t'écoute, t'écoute et tu sais pas où coupé tellement ca tue


Mafate - 13/10/2005 à 16:02

Bonjour à tous d'abord

Et moi je cite une de Shurik'n que jtrouve énorme:

"Le coeur et un métronome, l'homme ne peut que s'incliner quand le hip-hop impose son dogme"

Bouger la tête....


City-zen - 17/10/2005 à 20:07

Entends la complainte du vayant qui mort la poussiere
Qui meurt pour une cause noble pauvre loin de ses terres


Akh - 18/10/2005 à 12:26

Rien à voir mais... Bienvenu Mafate!


Mafate - 20/10/2005 à 17:54

Oui merci à toi

Alors je me rattrape:

J'étais le rayon de ma mère si elle savait que la roue est voilée.


AzBlunt - 8/11/2005 à 23:04

Bon sujet !
Un bon son brut pour les truands

"Hola amigo, je rapplique avec un pack de saligots
Et plein de mecs pourris, niquer le bénéfice aux gringos
Un bon son brut, lâche ta zique, elle est renza
Cerveza dans la pogne, reconnais c'est moi Sentenza"

Manifeste
"Y’a pas de degré d’inclinaison de mon corps
L’inclinaison de ma tête
Est une réponse directe à l’inclinaison de mon cœur "

Le Megotrip
"Sentenza est au ce que Jacques Vabre est au café "

Le retour du squad
"Si gandja il y a chez toi, gringo
Elle sautera au nom du Père du Fils et du Sentenza "


City-zen - 9/11/2005 à 18:01

"J'conné qu'un mome qui aime la jungle c'est l'ami de balou
J'ai ouvert leur boite a reves j'ai trouvé que du balourd


trowa - 9/11/2005 à 18:31

Bon si l'on commence a metre des phrases de Au nom de tous les miens c'est plus possible la on met le texte entier lol...
Qui nous donne la paroles si comme ils disent il sont si démocrate
"Car nous aussi dans le fond on a nos Platon nos Périclès nos Eschyle nos Socrate."


Anonymous - 9/11/2005 à 23:59

"Oui, j'étais funky, très funky, tu vois, ouais.
J'aime ce style, maintenant voici les lyrics.
Il y a quelques années, j'étais MC,
Connu à Lyon, à Marseille, à Paris.
On m'appelait de Toulouse à Sarcelles
Le MC qui rappe avec la voix de crécelle.
Mais depuis 6 mois, ça a été trop sale
IAM a mis un terme à ma carrière musicale :
Je suis devenu très sage et je me suis recyclé dans le jardinage.
Oui, j'étais funky
Tout le monde à l'amende, on met tout le monde à l'amende.
Allez, je retourne à mes poireaux et à mes tomates.
Peace!"

Totalement délirant ce passage ^^



City-zen - 11/11/2005 à 11:37

J'ai les mains faitent pour le mic et elles sont dans la merde
Reference a Scarface


Nekhesh - 13/11/2005 à 16:23

Pouvoir est chimère , argent est pierre
Pourquoi ? mystere
Ombre est lumière

Sinon la phrase de ma signature


City-zen - 13/11/2005 à 19:48

Y'a pas que les nuits qui sont noires, y'a les âmes si nos beats crament
Les démons les arment, souillés par le charme


Jackal - 2/1/2006 à 13:12

J'aurais pu faire dla pop'
J'aurais dansé la biguine
Mais strict est mon hip-hop
J'pousse un bronz dans la piscine

L'encre de nos plumes.


manu del 13 - 2/3/2006 à 18:33

"pense pas a demain parce que demain c'est loin"

ou encore

"petit frére veux grandir trop vite mais il a oublié que rien ne sert de courrir"


jojo - 12/3/2006 à 20:27

Si t'en as pour ton blé va l'acheter
car voler ceux qu'on aime c'est vraiment la pire des lachetés

Une odeur qui pue le hangar moite
Car le rap est né dans les caves et pas dans les boites, VU
L.A.I range ta panoplie de DJ, mets de la dance pour ces iz qui n'ont rien pigés


titialapuce - 7/4/2006 à 18:22

"Traitez les filles avec respect mais attention
Prenez garde à celles qui ne donnent pas leur nom"

"Faut croire que la tristesse des riches est plus émouvante que la notre"

"Alors quand on me taquine je souris et
Si je ne suis pas d'accord, je respecte et je me tais"


Jackal - 24/4/2006 à 09:04

On me pointe de l'index,
Alors j'pousse le majeur en retour,
La variété voudrait m'passer l'anulaire,
Mais j'ai toujours un seize en recours,
Extracuriculaire, J'écoute leurs balivernes,
Filtrées derrière mes auriculaires.


Anonymous - 21/5/2006 à 14:43

Akhenaton -- Horizon vertical --

Si dire des conneries est à la mode laisse moi être démodé


Anonymous - 15/7/2006 à 19:39

shurik'n dans -éspit anésthésié- : ''centiment d'insecurité provoqué par les camions de police garés dans chaques rues et chaques cartiers''

c'est exactement ca, et apres on vote encore plus de flic!


Dakara - 15/8/2006 à 18:31

Celle qui me vient en premier et qui peut faire figure de maxime c'est dans Pharaon reviens :

"Ces gens sourient avec une suffisance qui n'a d'égal que l'insuffisance de leurs connaissances"

Et je sais pas pourquoi mais là en citant cette parole de Chill, je pense à G.W.Bush ! lol