Akhenaton
QUAND çA SE DISPERSE
- 2001 -



Quand ça se disperse (3'51)
Akhenaton / Akhenaton
Disponible sur Sol Invictus


Paroles

J'suis de ceux qui restent…
Frère on s'ressemble tant, qu'j'ai du mal à voir tout ce temps nous séparer
Besoin d'espace, mais la vie est une chienne à c'qu'il parait
Eh ! Tu t'souviens, j'venais en jacquard noir,
Sur l'canapé un get 27, souriant, j'sentais bon l'drakar noir
On parlait de filles, on s'disputait sur la musique, s'fendant d'rire
Maintenant j'suis là où les gens font semblant d'rire
Mais tout va bien j't'assure
Et même si d'autres joies m'bercent, j'rigole plus autant j'te jure.
Paraît qu'les autres montent au ballon souvent, putain c'gâchis
Et les p'tites filles ont fait place aux mères de 30 ans en pantalons flashy
Et j'fais rire les darons qui m'voient tondu
J'revois leur regard, comme j'revois mes traces de pas sur le bitume fondu
En plein été, la 12 blastait les basses
Allongés dans l'siège on était en place, on voulait tous la même chose
Tu sais, une douce princesse à nos côtés
Mais tous à force d'fuir la vie, à fond on finit avec un point de côté
Spéculant sur nos destins soir étoilé
J'étais l'rayon d'ma mère si elle savait qu'la roue est voilée.
J'entends encore mon cœur battre, quand j'rentrais dans les booms
Cherchant l'flirt ici, elle se tenait là debout et magnifique
Douce, hâlée, peau d'sucre et moi j'révais d'un rendez-vous,
En douce avec elle au fond d'une allée
Des fois tu sais les choses ne s'passe pas comme on veut
J'ai changé d'lycée, puis j'l'ai revu
S'pavanant avec des p'tits bouffons dans la rue, moi mouss dans la poche
Coquard sur la joue gauche comptant mes putains d'galères dans la rue
Je m'sentais p'tit, et face à elle en c'plein mois d'hiver
J'compris qu'on n'vivait plus dans le même univers,
J'l'ai laissé partir souriante, j'suis resté planté là avec mes bagages d'ennuis
Comme background la dure réalité des bagarres la nuit
Et quoiqu'on dise on cherchait tous le même nid
Et quoiqu'on fasse ici, on voulait tous la même vie

Refrain (x2) :
Trop d'poids sur les épaules, en fait rien extraordinaire
Comme ces soirs où ça merde, j'suis pas des premiers qui s'lèvent
J'suis pas des premiers qui s'taisent même quand l'stress écrase
J'suis d'ceux qui restent quand ça s'disperse

Dis-moi j'repensais, l'soir de mon premier essai onze ans avec ma fiancée
Osant à peine l'embrasser, pensée immaculée, 10 ans après j'pressurise
Les sœurs innocentes en leur cœur, car l'agressivité m'a acculé
La monotonie scolaire vite évacuée, j'ai joué au con j'ai gagné
Parlons d'moi en "terme" street miraculé
Etonnant, comme j'kiffais avec une balle de cuir
Maintenant, les soirées champs m'emmerdent à mourir
Rendez-moi les rampes de spots dans les garages,
Les regards qui cherchent si elle est venue, mon dieu, j'réalise, c'est impossible
C'est mon adolescence que je réclame, la page est tournée
Chill, fais-toi au fait que c'n'est qu'au fond des yeux ces journées
Explique-moi pourquoi des mains qui s'tiennent, 15 ans après s'lachent
Et s'noient dans les excuses lâches
Comment s'fait-il qu'tant d'amour s'évapore si vite, en un jour
Et tout ces "j't'aime" dégénèrent en "quitte moi", pars pour toujours j'te déteste
Et tu sais j't'aime, j'suis le seul qui reste
Aide-moi à passer c'cap, ces derniers temps trop d'frères tournent leur veste
T'envole pas love si j'lâche du lest, ne m'en veut pas love
Du fond du cœur au diable l'image du reste

Refrain

Dernier à rester assis, sur le banc, frère
Quand les autres sont partis… une pensée pour eux



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