Chiens de Paille MAUDITS SOIENT LES YEUX FERMéS - 1998 -
Maudits soient les yeux fermés (4'13) Sako / Akhenaton Disponible sur Taxi
Paroles - Allo - Ouais allo Chill ? - Ouais - Ouais c’est moi. - Tu vas bien ? - Ca va ? Ouais j’t’appelles tu sais parce que j’ai écouté les instrus là pour TAXI et moi les trucs gais franchement ça le fait pas quoi. - Et pourquoi ? - Mon cœur mes textes, comme les temps sont durs. Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu sais, les tensions durent. Réminiscences sombres aux couleurs d’améthyste, Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu sais, mon âme est triste. - De toute façon, fait ce qu’il te plait.
Mais qu’est-ce que tu veux que je dise d’autre que ce que je suis ? Chaque jour me dicte ces lignes. On souligne les plus tristes J’prie plus, j’flippe. J’ris peu, j’parle de moins en moins Mon seul lien avec les miens reste l’écriture Une délivrance, elle me libère de mes délires denses Mes récits rances me soutiennent, faut que je déballe tout Le mal me rend fou, faut que je parle, qu’on râle je m’en fout J’m’étale devant vous, souvent je lutte au plus haut degré J’planche pour écrire un sourire mais ma plume flanche Feuille blanche étanche aux choses gaies c’est étrange C’est pas que je peux pas mais je veux pas J’ai pas la tête à la fête C’est peut-être que je ne suis que le fruit de mon époque La vie se comporte durement M’impose indûment cette prose puante à haute dose Une forte névrose à son faîte m’isole Me trahissent, pour que je rigole faut que je picole Mes textes, j’voudrais que t’en ries mais j’dis que ça part mal Croire en demain, on a le droit mais au fond j’m’attend pas à tant que ça Entend ça le son garçon, si ça sent le soufre c’est que je te souffle ma vie Que s’ouvrent à toi ceux qui souffrent Alors profites-en tant que ce n’est qu’un disque Que tant de fatalités crasses me restent, ma réalité « Si j’arrivais seulement à rire… mais rien ne m’amuse. »
Refrain (x2) : Mon cœur mes textes, comme les temps sont durs. Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu sais, les tensions durent. Réminiscences sombres aux couleurs d’améthyste, Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu sais, mon âme est triste.
A l’aube de l’an 2000, l’avenir est sombre dans les villes du monde Je sens que tant d’hommes tombent dans l’ombre Grand nombre d’anges déchus Existences sens dessus-dessous, déçu je suis Dès le début j’ai su que Jésus se fout de nous Ensuite je l’ai lu dans les yeux des miens Témoin forcé de forfaits pour les moins S’exposer les mains liées, la vie m’impose ses thèmes Et que j’aime ou je n’aime pas n’est pas le problème J’en parle quand-même Dénué de sens, dénué de scène, chaque jour me blesse Et même si c’est ainsi ça me laisse pantois Reste que je ne peux l’admettre, ça me sidoit ces trucs Le temps et les gens passent, mais rien ne change Personne s’arrête, aujourd’hui faut plus compter sur autrui C’est comme ça que le monde marche Et je sèche quand je cherche à comprendre Ecrire autre chose je voudrais, j’suis sincère quand je dis ça Mais on ne reproche pas à l’aveugle de ne pas voir J’sais ça. J’ai 23 ans, le ventre vide Avide de prendre goût aux choses Peu commode, je m’accommode mal des modes de vie Alors que me reste-t-il ? Même ma musique pue le chien Que suis-je en droit d’espérer pour demain ? J’en suis là. Ce cinglant constat me consterne, concerne pas que moi Conscient de ça, comment lâcher pour la risée d’irisées lyrics ? Ce serait tissé d’hypocrisie alors je lâche pas l’affaire et… Maudits soient les yeux fermés