J'attends (3'20) Shurik'N / Shurik'N Disponible sur Où je vis
Paroles 6 heures du soir Depuis la veille on avait préparé le coup Pensé, repensé à tout Voitures, flingues, sacs et pièces en poche jusqu'au bout C'est l'heure Tout le monde en place Soyez très vigilant : Surtout restez calmes On ne verse pas de sang inutilement Mais ça a foiré Un type est arrivé pour prendre à bouffer Un des miens trop paniqué A tiré un pruneau dur a digérer L'enfer commence On saute dans les voitures Les sacs : vides Démarrage en trombe Déjà la cavalerie rapplique S'en suit une course poursuite épique A travers les rues de la ville. On aurait du mourir cent fois Mais les dieux ont plus de vices Qu'un agent de police Classique, coincés par une benne a ordure, piégés, pris les sirènes se rapprochent J'entends d'ici le cliquetis des menottes Le bilan est lourd : 5 passants écrasés Une voiture et ses occupants disparus dans un nuage de fumée Payer le prix fort Sanction peine capitale dans les dents Enfermé dans un bastion, depuis j'attends
Refrain : J'voulais la vie de château, Des femmes et des veuves clicots, des mercos Que du boulot, coincer Jackpot au casino Je voulais des virées en bateau Du caviar dans un seau, des limos Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo J'voulais la vie de château, Des femmes et des veuves clicots, des mercos Sapé Hugo pour les noubas à Rio Je voulais aller plus haut, Toucher l'Olympe, finir au Panthéon J'voulais la vie de château Je n'ais eu que le donjon
Sorti de la jungle Enfermé chez les fauves La taule c'est pas le Club Med. Ici, même en cachette d'un oeil Il faut que tu dormes Sommeil agité, cauchemar Tous le soirs la grande faucheuse vient taper A mes barreaux, devant mes yeux Jouant avec son maudit gousset Le temps d'un regret tardif C'est la sonnerie du dîner Dans la cantine empilés, Gamelles sales, regard d'acier, éviter Sentir l'embrouille venir Je veux pas survivre pour mourir Pire, dans mon utopie j'ai cru Qu'une grâce allait me secourir Tourner, tourner sans arrêt Dans cette cour comme un félidé La poussière me pique les yeux, je suis fatigué Je veux rentrer dans mes quartiers Le jour fuit, la nuit tombe Les remords sont plus persistants Et moi, assis là dans la pénombre J'attends J'attends
Refrain
Dernier matin, dernier déjeuner Dernière tartine beurrée Les regards changent Tout le monde sait Je sens leur pitié m'étouffer L'ultime verre, je le refuserai J'ai décidé, je veux crever sainement, Enfin façon de parler Je me suis surpris à rêver de si Si j'étais resté à l'école ? Si j'avais pas braqué ? Enfin c'est fait, tant pis Traitement de faveur Douche, parfum, cigarettes à volonté Mais j'ai stoppé Je veux pas qu'on dise de moi Un fumeur et meurtrier Mes derniers pas sur la coursive C'est la quille aujourd'hui Je me suis arrêté pour parler Le maton n'a pas bronché J'ai expédié le curé Le couloir s'est présenté Traversé en 20 secondes Puis c'est le noir j'ai les yeux bandés Je meurs d'envie De les supplier mais Je peux pas céder J'ai commencé un jeu La partie n'est pas terminée Des voix autour de moi Des bras m'empoignent et guident mes pas Je butte sur une chaise Attaché, je peux plus bouger les poignets J'attends...