Interview de Freeman
Le grand public vous connaissait
comme Malek Sultan sur "Ombre est lumière", on vous retrouve en Freeman sur
"L'école du micro d'argent" et "Sad Hill". Comment s'est passé cette
métamorphose ?
Il est venu un moment où j'ai changé de nom par rapport
à tout ce qui m'entourait. Freeman était le nom qui m'allait je mieux, l'homme libre,
j'avais le choix de faire ce que je voulais.
Comment avez-vous commencé à
rapper ?
Pendant qu'ils étaient à New York pour élaborer l'album,
Français et moi ( Kephren et Malek étaient alors les danseurs d'IAM) sommes resté pour
préparer le spectacle de "L'école do micro d'argent". A la fin d'un
entraînement j'avais une cassette d'instrus, je rappais un morceau d'IAM _je crois que
c'était l'Aimant_ et je me suis mis à gratter le papier, à faire des rimes. Ca m'a bien
plu.
Vous n'aviez jamais songé à
rapper auparavant ?
J'avais quelques idées mais peut-être que je n'étais pas
assez mûr, je ne savais pas pas de quoi parler ni comment en parler.
Comment s'est concrétisé le
featuring avec Khaled ?
Au début j'étais sans grand espoir. Il aurait pu refuser
vu le niveau où il est, nous on n'avait pas fait de choses concrètes. En fin de compte
il est y venu et il a écrit le morceau sur place malgré tous les textes qu'il a et Dieu
sait qu'il en a. C'est extraordinaire quand Cheb Khaled te fait ça sur un morceau.
La collaboration avec Oxmo continue
depuis "Opéra Puccino" ?
Oxmo a du coeur et une bonne vision de la vie, je pense
qu'on a à peu près la même. C'est un des premiers à m'avoir fait confiance et je me
devais de l'inviter. Pit Bacardi c'est pareil, quand il est venu sur "Sad Hill"
il m'a dit que j'étais obligé de poser au moins 4 mesures sur son morceau. Ce sont des
gens très humbles.
Il y a d'autres gens que vous
vouliez avoir ?
Oui ali de Lunatic. Je lui en avis parlée mais il n'y
avait rien de fixé et on s'est perdus de vue. C'est un Algérien lui aussi, j'aurai aimé
qu'il soit là.
Si on compare les albums solo
d'IAM, Akhénaton a construit son album assez introspectif, Shurik'n fait plus de la
chronique sociale et vous c'est clairement du rap collé à la rue. Est-ce que vous
l'analysez de cette façon ?
C'est vrai que Chill est beaucoup plus instruit que nous,
c'est pour cela qu'il a cette facilité pour jouer avec les mots et dire des vérités
cachées. C'est un grand homme. Moi je ne peux parler que de la rue, j'ai quitté l'école
en BEP. Jo est à fond dans les arts martiaux, il a une philosophie de la vie qu'il amène
dans son rap, Chill a une culture terrible et moi la seule chose dont je peux me servir
c'est ça ...la rue.
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